« Ce n’est pas une critique particulièrement centrée sur TATA.
C’est un prétexte pour questionner… »
Nano : 1700 euros
Saluée comme un prodige, est ce un vrai progrès social ? Questions…
La TATA version ‘’low cost’’, la Nano, est en vente dans toutes les grandes surfaces et sur le net. La plateforme technique, à propulsion Electrobiol (Brevet partagé du Consortium des Constructeurs) peut s’équiper en fonction des besoins : au delà du transport de personnes, transport de biens ou de matériaux, coques transformables, sièges extractibles…
Toutes ces versions de ‘’carrosseries’’ dédiées à différents usages, sont des structures légères, disponibles au point de vente, et interchangeables à loisir en fonction des besoins.
Des accessoires électroniques sont par ailleurs développés permettant l’identification des véhicules, facilitant la communication, l’auto partage, le co-voiturage…
La Nano, de par ses coûts de fabrication et d’exploitation, de par son adaptabilité aux besoins du quotidien, préfigure les modes de déplacements de demain…
C’est ce que l’on aurait voulu lire sur la Nano.
Sans gâcher le plaisir, voir l’enthousiasme, de la majorité des gens « …elle est mignonne, étonnamment moderne, un air de Smart, elle a l’air vraie, on s’attendait au pire… » il ne s’agit que d’un produit de plus, un clone sans surprise hormis son prix, une volonté de ‘’faire voiture’’, accessible au plus grand nombre et qui booste un marché sur lequel vont s’engouffrer tous les constructeurs.
QUESTIONS
Question 1 : quand sortira t’on du style – les voitures s’enchaînent et, comme les machines à laver, se ressemblent de plus en plus – pour mener une vraie réflexion et apporter des évolutions sur les modes d’utilisation ?
Question 2 : le low-cost est il la seule idée pour résoudre les problèmes de déplacement, en particulier en milieu urbain et péri-urbain, que proposent les constructeurs ?
Question 3 : La voiture est un produit (pour l’instant) incontournable de notre environnement qui modèle (trop ?) autant les villes que les comportements : les constructeurs – au-delà de leurs comptes d’exploitation et de leur survie- sont-ils suffisamment conscients de leur responsabilité sur un sujet de société aussi épineux ?
« La démarche n’est pas philanthrope, la Nano doit être rentable » dixit un cadre…C’est tout vu !
Question 4 : Les fabricants ont des moyens importants – FORD met 500 millions de dollars sur le marché dont l’objectif est de concurrencer la Nano. Combien a investi TATA ? Ces investissements ne permettent-ils pas d’élaborer des concepts plus innovants ? La réflexion, les prises de brevets n’ont-ils qu’un objectif purement technique ? Pour optimiser les coûts ?
Nous sommes conscients et ne minimisons pas les évolutions technologiques de la voiture dans les 20 dernières années et l’importance de la recherche et du design.
Nous n’ignorons pas non plus la complexité des problèmes posés.
Mais les contextes changent de façon dramatique.
Question n° 5, demain, c’est quoi une voiture ?
Toujours la même en moins cher ?