Et vous en faites quoi de ce machin ?
Pouvez vous imaginer le nombre d’idées, d’études qui ne se sont jamais concrétisées ?
Autant chez nous que chez nos confrères.
A l’origine, un questionnement, légitime, fondé, des études engagées, financées parfois même de manière importante, une première étape qui ouvre des perspectives, une seconde ou la complexité inhérente à toute étude ne trouve pas les réponses dans l’organisation de l’entreprise et ensuite l’enlisement.
Ceci est un schéma ordinaire qui illustre l’état, dans sa grande majorité, de l’industrie française.
S’il n’y a pas de volonté politique, il n’y en a pas plus du côté des responsables industriels : le prétexte qui a toujours été, au plan économique, d’une soi-disant concurrence étrangère ‘’déloyale’’ ne fait que masquer l’indigence en termes de vision et d’organisation de la plupart des entreprises.
S’il est question d’innovation (il s’agit de technique) ça n’est jamais de créativité dont on parle. Là il n’est plus question de faire des tableaux dont on peut remplir les cases permettant de sortir une décision, mais de sensibilité, d’engagement, de volonté, de personnalité, de curiosité, d’enthousiasme, de pugnacité, de vision stratégique.
De là l’affaiblissement ou la disparition de l’industrie horlogère, du jouet, de la plasturgie, de l’électronique, de la coutellerie, de la bagagerie, du textile, des vélos, des motos et j’en passe.